Il semble important de (1) maintenir un effort régulier de sensibilisation des usagers et des professionnels de santé aux facteurs de risques de mésusage et à l’identification des comportements de mésusage ou d’abus des antalgiques opioïdes et des gabapentinoïdes ; (2) créer des campagnes d’information répétées impliquant les différentes autorités sanitaires, les sociétés savantes et les associations de patients sur les risques ou populations spécifiques à risque : automédication (codéine), grossesse (AINS), risque d’overdose par les antalgiques opioïdes, usagers de drogues (gabapentinoïdes, opioïdes) ; (3) d’initier une action de santé publique nationale pour la réduction des overdoses aux antalgiques opioïdes avec un objectif à 5 ans de réduction d’au minimum 50% de ces complications évitables. Notamment en proposant une plus grande accessibilité à la naloxone aux patients douloureux; enfin (4) accompagner la mise en place d’un observatoire français des médicaments antalgiques (OFMA) dont la mission principale sera la pharmacosurveillance et la promotion du bon usage de ces médicaments en partenariat avec les autorités sanitaires, les réseaux de vigilance déjà en place et les sociétés savantes concernées (SFETD, SFPT …).