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Médicaments antidouleurs opioïdes faibles : données essentielles d’addictovigilance.

Le Respadd, en partenariat avec l’OFMA vient de publier un livret de promotion de bon usage des médicaments antalgiques opioïdes, financé par la Direction Générale de la Santé.

Nous vous présentons un extrait de ce livret rédigé par les membres du réseau des centres d’addictovigilance sur l’analyse des données portant sur les cas de mésusage, abus et addiction aux antalgiques opioïdes dits faibles (tramadol, codéine et poudre d’opium).

TRAMADOL (Topalgic, Contramal, Zaldiar, Ixprim, Skudexum …) : Le suivi national d’addictovigilance des spécialités contenant du tramadol a débuté dès 2010, en raison de l’augmentation des signalements des cas d’abus, de dépendance et de mésusage au Réseau français d’addictovigilance. Plusieurs types de populations sont concernés par un usage problématique : (1) les usagers de tramadol pour le traitement des migraines/céphalées pouvant conduire à des céphalées quotidiennes chroniques ; (2) les personnes dépendantes avec des signes survenant lors du sevrage et dans l’impossibilité d’arrêter leur traitement ; (3) les personnes qui en consomment des doses élevées : des crises convulsives et même des décès ont été observés parmi les sujets abuseurs ; (4) les sportifs utilisant le tramadol dans le cadre de conduites dopantes.

POUDRE D’OPIUM (Lamaline, Izalgi) : Deux profils se distinguent (1) majoritairement des patientes algiques, 50-60 ans, consommatrices de médicaments psychotropes, développant une dépendance primaire à leur traitement au long cours ; (2) quelques patientes, de moins de 50 ans, aux antécédents fréquents de consommation de substances illicites, recherchant un effet récréatif.

CODÉINE (Codoliprane, Dafalgan Codéine, Klipal, Prontalgine …) : Les déclarations d’addictovigilance concernant les spécialités associant codéine et paracétamol ont été multipliées par 2,5 de 2007 à 2016. Le principal profil est celui d’une dépendance primaire s’installant chez des patients exposés initialement à ce produit pour leur douleur (majoritairement d’origine rhumatismale, puis pour leurs céphalées). Des utilisations à visée récréative de la codéine sont également rapportées, (cocktail avec du soda dénommé « purple drank ») chez des jeunes, pouvant conduire à des conséquences sanitaires graves voire fatales et des décès.

Source : Médicaments Antalgiques Opioïdes – ce qu’il faut savoir, ce qu’il faut faire